Chaque agriculteur installé par FEVE respecte les principes de notre charte agroécologique.
Elle est à la base de notre ambition : changer le modèle agricole actuel, en développant des pratiques agroécologiques sur tout le territoire Français.
La charte impose comme socle :
- l'Agriculture Biologique,
- un travail minimal du sol,
- une juste place de l'élevage selon des modèles diversifiés de polyculture élevage,
- en adéquation avec notre besoin collectif de réduire la part de protéines animales dans notre alimentation.
L'objectif de FEVE est que la nouvelle génération réussisse. Pour cela il faut pouvoir vivre de son métier, s'intégrer sur son territoire, s'entraider et garder son libre-arbitre.
C'est pour cela que notre charte va plus loin que les aspects agronomiques, en posant des critères sociaux et sociétaux dont le respect met l'agriculteur ou l'agricultrice dans les meilleures conditions de réussite.
Enfin, notre charte est là comme garante de la bonne utilisation de l'argent qui nous est confié par les citoyens au service de la transition agroécologique. Sans elle, nous ne pouvons pas collecter d'argent et donc installer de nouveaux agriculteurs !
Découvrez tous les critères de notre charte ci-dessous.
La Charte suivante explicite les engagements que prennent les personnes s’installant sur nos fermes pour atteindre ces objectifs. Elle est systématiquement signée à chaque installation sur une Fève. Elle est organisée en trois parties, indissociables et complémentaires, autour des enjeux agronomiques, sociaux et sociétaux de la transition agroécologique.
L’entretien, ou la restauration, de la fertilité biologique, physique et chimique des sols est fondamental. Cela passe à minima par :
Les modes de production adoptés doivent permettre la suppression des intrants de synthèse dans la conduite des fermes. À ce titre, les signataires s’engagent à respecter le cahier des charges de l’Agriculture Biologique, afin d'obtenir la certification AB correspondante pour l'ensemble de l'exploitation dans un délai raisonnable, et ne pouvant dépasser 5 ans à compter de la signature de la Charte.
Le maintien de la biodiversité est essentiel à la bonne santé des écosystèmes dont l’agriculture dépend. Chaque ferme se donne un objectif d’au moins 10% de sa surface dédiée aux infrastructures agroécologiques hébergeant cette biodiversité (haies, bois, parcelles agroforestières, mares et cours d’eau, etc.).
L’eau est une ressource de plus en plus critique. Les signataires cherchent donc à en maximiser la captation (haies, couverts permanents, travail des sols réduit, etc.), le stockage (taux de matière organique dans les sols, etc.), à en limiter la consommation (espèces adaptées, moyens techniques appropriés, etc.) et en préserver la qualité (épuration écologique, respect des chargements, maîtrise des épandages, etc.).
Les signataires respectent les besoins physiologiques et comportementaux des animaux élevés. Ils leur évitent toutes souffrances inutiles, se préoccupent de leur confort et portent une attention particulière à leur alimentation. Les signataires adoptent une approche préventive de la santé des cheptels sans traitement systématique. Les modes de production sont extensifs et privilégient le plein air.
La diversité des espèces cultivées et élevées est essentielle pour maintenir la bonne santé de l’écosystème sur la ferme. Les signataires cherchent donc à :
Chaque déchet produit par un atelier doit, dans la mesure du possible, pouvoir être utilisé comme intrant pour un autre atelier sur la ferme, ou à défaut sur une autre exploitation localement. La ferme doit tendre à supprimer la production de tous déchets ultimes (non recyclables).
Les signataires privilégient les espèces bien adaptées au terroir, aux conditions climatiques locales et à leur évolution, afin de minimiser les interventions et les apports extérieurs pour maintenir la bonne santé des cultures/des élevages.
Les connaissances, savoirs faire et expériences sont largement partagés par les signataires (collaboration, formation, etc.) au-delà du périmètre de la ferme. À cette fin, les signataires s’engagent dans la mesure du possible à enregistrer et diffuser les informations permettant de mesurer et communiquer les impacts agro-écologiques, sociaux et économiques de leur ferme.
Les signataires pensent à la transmissibilité de leur exploitation afin d’y maintenir une activité agricole pérenne. L’organisation de la ferme et sa structuration juridique permettent ainsi l’arrivée de nouveaux porteurs de projets et le départ d’exploitants en place dans de bonnes conditions.
Chaque signataire est responsable de la gestion de son ou ses ateliers sur la ferme. Pour les activités communes, les signataires définissent de manière collective la répartition du travail, du capital et des revenus qui en découlent. La transformation à la ferme et la maîtrise des circuits de commercialisation sont des outils à privilégier afin d’atteindre un niveau de revenu décent et équitable pour tous les travailleurs.
Les signataires sont autonomes en termes de gestion et de prise de décision. Ils limitent leur dépendance aux approvisionnements et services extérieurs, en particulier s’ils ne sont pas locaux et/ou issus de ressources non renouvelables.
Les signataires définissent, de manière collective, le mode de gouvernance de leur ferme. Ils sont particulièrement attentifs aux relations humaines et se font accompagner par des tiers quand cela est nécessaire.
Le mode d’agriculture défendu par les signataires doit contribuer de manière forte et visible aux enjeux environnementaux. Leurs fermes permettent ainsi de préserver les ressources et en particulier elles :
Les signataires accordent le plus grand niveau d’attention à la qualité de leurs produits, de la production dans les champs jusqu’à la commercialisation, en passant par les processus de transformation.
L’agriculture façonne les paysages. Les signataires intègrent cela dans leurs réflexions sur l’aménagement de leur ferme. Ils sont attentifs à l’impact visuel de leur activité et entretiennent les infrastructures ayant un intérêt esthétique et/ou culturel.
Les signataires travaillent en priorité avec les acteurs de l’écosystème local. Ils privilégient les achats et la commercialisation en circuits courts et la diversification des modes d’approvisionnement et de vente avec une juste rémunération des parties prenantes. Cela favorise le maintien d’une économie locale dynamique et un accès à des produits de qualité aux populations environnantes.
Un des rôles de Fermes En Vie est de s’assurer de l’application de la charte ainsi que de l’accompagnement des agriculteurs vers cette application.
Nous nous assurons que le candidat à l'installation et son projet sont alignés et respectent bien les différents points de notre charte.
Nous vérifions annuellement que la charte est bien appliquée grâce à une grille d’évaluation (via les labels ainsi que des audits réalisés sur place).
Les agriculteurs installés sur les fermes financées par la foncière disposent d’un bail rural à clauses environnementales reprenant les différents éléments environnementaux de la charte.
L’option d’achat donnée aux agriculteurs installés sur les Fèves est soumise à l’application de la charte. Cette option saute donc en cas de non-application.