Conversion à l’agriculture biologique : étapes, aides et délais en 2025

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Passer à l’agriculture biologique séduit de plus en plus d’agriculteurs et d’agricultrices en France. Que ce soit pour répondre à la demande croissante des consommateurs, améliorer la durabilité de son exploitation ou bénéficier d’aides publiques, la conversion bio est une étape charnière pour adapter ses pratiques.

Mais par où commencer ? Quelles sont les démarches, la durée et les aides disponibles ? Ce guide complet répond à toutes vos questions.

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Qu’est-ce que la conversion à l’agriculture biologique ?

💡 Définition

La conversion à l’agriculture biologique est la période pendant laquelle un agriculteur adapte ses pratiques pour se conformer au cahier des charges du bio, avant d’obtenir la certification officielle.

On parle de mention “en conversion vers le bio” lorsqu’une exploitation a entamé ce processus mais ne peut pas encore vendre sa production avec le label AB. Cette phase est encadrée par la réglementation européenne et contrôlée par un organisme certificateur.

⏳ Durée

La période de conversion démarre dès la mise en conformité avec le cahier des charges bio et dure généralement entre 2 et 3 ans, selon le type de production :

• Grandes cultures et prairies permanentes : 2 ans
• Cultures pérennes (vignes, vergers) : 3 ans
• Maraîchage : en moyenne 2 ans
• Élevage bovin : 2 ans en cas de conversion simultanée des terres ; 12 mois pour les bovins viande et 6 mois pour les bovins lait en cas de conversion non simultanée.

Cette durée permet de purger les résidus d’intrants chimiques et de garantir que le système de production est conforme aux exigences biologiques, assurant ainsi la crédibilité du label auprès des consommateurs.

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Quelles sont les étapes pour se convertir en agriculture biologique ?

La conversion en agriculture biologique s’appuie sur un processus rigoureux qui garantit la conformité aux normes du label bio. Voici un résumé clair des principales étapes à suivre.

1. Notifier votre projet auprès de l’Agence BIO

La première étape indispensable consiste à signaler officiellement votre intention de convertir votre activité en bio. Cette notification doit être réalisée avant tout engagement avec un organisme certificateur, en ligne ou par courrier. Cette étape marque le début officiel de votre conversion et permet à l’Agence BIO de suivre votre parcours.

2. S’engager auprès d’un organisme certificateur

Après notification, vous devez choisir un organisme certificateur (OC) qui contrôlera la conformité de votre exploitation aux règles de l’agriculture biologique.

Les actions clés à ce stade sont :

• La validation de votre notification auprès de l’Agence BIO
• La signature d’une attestation d’engagement formalisant votre volonté de respecter le cahier des charges bio
• La réalisation d’une première visite d’habilitation par l’organisme certificateur, qui évaluera vos pratiques et vous accompagnera dans la mise en conformité

Ce lien contractuel avec l’OC est essentiel pour entamer la conversion.

3. Informer votre groupement bio

Si vous êtes membre d’un groupement ou d’une organisation professionnelle bio, il est important de les informer de votre démarche de conversion ainsi que les surfaces concernées.

Cela vous permettra :

• D’estimer les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre
• De bénéficier d’un accompagnement personnalisé dans vos démarches administratives et techniques

Les groupements bio jouent souvent un rôle d’appui précieux pendant cette phase.

4. Déposer une demande d’aides à la conversion

La conversion peut engendrer des coûts supplémentaires, c’est pourquoi vous pouvez solliciter plusieurs aides, notamment :

• L’aide financière à la Conversion en Agriculture Biologique (prime CAB), destinée à compenser les pertes de rendement ou les surcoûts liés au passage en bio.
• Le crédit d’impôt à la bio, sous conditions, pour alléger la charge fiscale.

Pour bénéficier de ces aides, vous devrez déposer un dossier auprès des autorités compétentes, souvent dans le cadre de la déclaration PAC annuelle.

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Comprendre le cahier des charges de l’agriculture biologique

La conversion à l’agriculture biologique implique de respecter un cahier des charges strict, défini au niveau européen. Celui-ci encadre toutes les étapes de production, de transformation et de commercialisation, afin de garantir des pratiques durables et respectueuses de l’environnement.

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Ce cadre réglementaire est la base même du label bio, garantissant au consommateur la qualité et l’authenticité des produits.

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Quel est l’avenir de la conversion bio en France ?

Et si on prenait un peu de hauteur pour voir ce qui se passe au niveau de la filière ? Attention, on va parler chiffres ! La filière biologique française connaît une croissance impressionnante depuis dix ans : le nombre d’agriculteurs bio a augmenté de 167 %, soit plus de 30 000 exploitants supplémentaires, alors que la part des agriculteurs bio reste modeste à 12 % (contre 4 % en 2010).

Cette dynamique s’accompagne de profils plus jeunes et plus féminisés :

• 17 % des exploitants bio ont moins de 35 ans, soit 4 points de plus que dans l’ensemble de l’agriculture.
• Les femmes représentent 28 % des cheffes d’exploitation, légèrement au-dessus de la moyenne nationale (25 %).

La population bio reste donc plus jeune et mieux équilibrée entre hommes et femmes que dans l’agriculture conventionnelle. Les exploitants bio ont en moyenne 48 ans, trois ans de moins que la moyenne générale.

Pour autant, cette progression doit être nuancée : les nouvelles installations en agriculture biologique sont en recul, signe que la filière fait face à certaines difficultés structurelles et à la crise du bio de ces dernières années. L’avenir de la conversion bio dépendra donc de la capacité du secteur à soutenir les installations et à maintenir l’attrait du bio pour les jeunes agriculteurs et agricultrices.

Découvrez la vidéo de Maylïs Herran (Inosys France) qui analyse la pyramide des âges et des genres des agriculteurs bio entre 2010 et 2020 ⬇️

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Foire aux questions - Conversion au bio

Quelle est la durée de conversion en bio ? La conversion dure généralement entre deux et trois ans, selon le type de production.

Quelles sont les aides disponibles ? Les exploitants peuvent bénéficier de la prime CAB, d’aides régionales et de dispositifs locaux.

Que signifie “en conversion vers le bio” ? Une exploitation en conversion suit le cahier des charges mais n’a pas encore le label AB officiel.

Quels changements entraîne la conversion pour l’exploitation ? Elle impose de modifier les pratiques agricoles et d’éliminer les intrants chimiques pour respecter le cahier des charges bio.

Peut-on vendre ses produits comme bio pendant la conversion ? Oui, mais uniquement sous l’étiquette « en conversion vers le bio » jusqu’à l’obtention du label AB.

Qui contrôle et certifie une exploitation bio ? Des organismes certificateurs agréés vérifient la conformité avec les normes bio européennes et nationales.

📌 À retenir

La conversion à l’agriculture biologique est un processus exigeant mais porteur d’avenir. Elle demande de suivre un cahier des charges strict pendant 2 à 3 ans, avec des pratiques respectueuses de l’environnement et un accompagnement possible grâce à différentes aides. Au terme de cette conversion, la production obtient le label Agriculture Biologique et les produits peuvent être commercialisés sous cette étiquette.

La filière bio en France est en forte croissance, plus jeune et plus féminisée que l’agriculture conventionnelle, ce qui laisse entrevoir de belles opportunités pour les exploitants engagés dans cette transition.

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